mardi, novembre 23, 2004

Mélancolie

Mélancolie, ce venin qui hante...qui me hante... Comment pourrais-je vivre sans cette source de vie? Une source de vie qui empoisonne. Un infâme poison qui ose affaiblir, puis tuer, tout être de passion. Être d'amour et de vie. Être qui songe parfois à la mort. Celle qui nous enlève, qui nous amène loin de ceux qu'on aime, de ceux qu'on déteste. Peu importe en fait, car tous ceux là nous ne les reverrons peut-être jamais. Dans ce cas, à quoi bon perdre son temps à aimer et à haïr? En fait, ce n'est absolument pas de la perte de temps. Tout est basé sur l'amour et la haine. Le but de la vie n'est-il pas d'apprendre, d'aimer et d'apprendre à aimer?

En fait, je voulais en venir au fait que la mélancolie me gardait en vie. On a tendance à penser que les gens mélancoliques sont dépressifs ou s'en font totalement pour rien. Pourtant non. La mélancolie est simplement quelque chose de vital; enfin, pour moi. C'est elle qui permet à mon coeur d'apprendre et à ma tête de réfléchir. Lorsque je pense aux moments de grande tristesse ( et j'y repense maintes fois), il est certain que j'éprouve une douleur très profonde, mais cette douleur je la désire. Revenir dans mes souvenirs m'inspire. L'inspiration est à son comble, à son apothéose, son zénith... J'écris. Écrire et encore écrire...Notre coeur fait terriblement mal, mais c'est comme une jouissance personnelle. Jouissance mortelle. Mélancolie, tristesse, larmes... Faut-il toutefois se laisser porter par cette vague dangereuse qui risque de nous emporter et de nous fracasser sur une énorme pierre au milieu perdu de l'océan? Océan de pleurs, de cris. Je vois déjà le filet écarlate parmis ce bleuté de froideur. Ce filet de vie s'évanouir...